Les technologies évoluent vite, surtout dans le domaine de l’informatique. Et les CMS n’échappent pas à la règle. Il est donc important de prendre de la hauteur et, pour cela, de saisir la logique fonctionnelle de ces outils qui, dans le cas de WordPress, Joomla et Drupal, font en vérité appel aux mêmes concepts, par-delà les questions de terminologie.
Une même logique fonctionnelle
Avec WordPress, Joomla et Drupal, les pages sont générées par des moteurs de gabarits dont la fonction est de traiter, tout à la fois : — les questions de structuration matérielle (mise en page) et logique (titres et descriptifs des contenus, notamment) ; — les questions de style ; — et les questions de comportement (interactivité du front-office). Mais en tant qu’administrateur, on retiendra qu’ils servent essentiellement à travailler sur la structure matérielle des contenus, c’est-à-dire sur l’agencement des différents blocs à l’intérieur desquels seront intégrés ces mêmes contenus.
Les moteurs de gabarits font donc intervenir un bloc principal autour duquel viennent se greffer des blocs périphériques. Ils définissent la matrice des pages.
Le bloc principal servira à présenter des rubriques ou des pages élémentaires (pages institutionnelles, articles, etc.) selon des formats d’affichage que l’administrateur choisira en fonction de la nature des contenus. En plus du format de base dédié à la présentation des pages dites élémentaires, deux autres formats sont à considérer : le premier permet d’afficher une rubrique et ses sous-rubriques, tandis que le second permettra d’afficher une rubrique et les pages élémentaires qui lui sont associées [avec la possibilité d’intégrer celles-ci dans un Blog, un tableau (lecture verticale des contenus) ou une grille (lecture horizontale)].
Concernant les blocs périphériques venant se positionner autour du bloc principal, il faut savoir que ceux-ci peuvent aussi bien servir à intégrer des contenus textuels que des extensions. Mais plus fondamentalement, on retiendra qu’ils servent d’abord et avant tout à intégrer les menus du site Web.
Reste donc à traiter la question des menus. Leur fonction est de regrouper des liens que l’on pourra hiérarchiser de sorte que les liens affiliés à un lien parent donné apparaîtront sur le site Web comme des sous-menus. Le menu principal — qui peut d’ailleurs être complété par d’autres menus —, ne se limite donc pas aux liens de premier niveau donnant accès aux contenus les plus généraux, il peut aussi intégrer des liens de niveaux inférieurs, qui donneront accès à des contenus plus spécifiques.
Se concentrer sur le contenu, faire abstraction des outils
C’est un fait, le modèle open source (partage/développement/redistribution libre de briques logicielles réutilisables) et le cloud computing (colocation de ressources matérielles) ont très fortement réduit le coût des sites Web. Si l’on compare les coûts d’aujourd’hui avec ceux des années 2000-2005, on peut d’ailleurs considérer que l’ouverture d’un site est aujourd’hui quasiment gratuite.
Il faut donc intégrer le fait que, de nos jours, la réussite d’un projet Web réside essentiellement dans la capacité de celui qui le porte à produire des contenus pertinents. La définition du contenu ne doit pas se limiter à la rédaction de quelques pages, elle doit conduire à la production d’un tout, à la fois original et structuré, fournissant plusieurs niveaux de lecture. Le contenu est donc fondamental. Il détermine tout à la fois l’architecture et le design du futur site Web. Sa définition doit précéder la phase d’intégration, j’ajouterai même qu’elle doit faire totalement abstraction des outils.
Le choix se portera sur WordPress, Joomla ou Drupal en fonction du nombre d’entrées à intégrer dans le menu principal — une entrée pouvant donner accès à des centaines voire des milliers de pages —, de l’architecture des contenus (éléments de structure macro) et de leur structure interne (éléments de structure micro).